Epilogue

Plume Dorée ouvrit les yeux. Elle était lovés contre Croc Fauve dans un petit nid de mousse sous un joli chêne feuillu. Patte de Marron dormait non loin de là, dans son propre nid. Voilà à présent plus d'une lune qu'elle était sur le territoire de la Tribu des Cieux. Même si au départ, elle avait eu du mal à l'admettre, la vie ici était belle. Elle avait retrouvé son compagnon et son fils et ils vivaient heureux. Même si le fait de vivre en tribu lui manquait, elle savait qu'elle finirait par si faire, et puis la vie était si simple, pas de chasse, pas de patrouille, aucun conflit. Juste de l'amour. Elle ferma les yeux et se lova un peu plus contre la douce fourrure du félin fauve. Elle s'était presque rendormie qu'elle entendit une voix l'appeler. Elle re-ouvrit les yeux pour regarder autour d'elle et vit sa mère, Feu Doré qui se tenait non-loin.

Elle ne l'avait pas vu depuis que celle-ci lui avait révélé la vérité à propos de Ciel Luné qui était sa soeur.  Elle soupira et rejoignit à pas feutrés la femelle rousse et dorée.

<< Que veux-tu?  miaula-t-elle.

- Te montrer quelque chose. >>

Feu Doré se mit alors à marcher dans la plaine baignée par les étoiles et alla jusqu'à un petit étang. Plume Dorée se souvenait de cet endroit, c'était ici qu'elle avait entendue les créateurs des tribus avant sa bataille finale. Feu Doré ne ralentis pas et alla se perchée au dessus de l'eau. Plume Dorée la rejoignit, et l'eau se troubla avant de lui montrer un scène qui s'était passé bien des saisons auparavant.

Deux femelles traversait le camp de la Tribu de l'Eclair dans un nuit glaciale et noire. Elles entrèrent dans la pouponnière et l'une d'elle s'affala sur une des litières. Plume Dorée sentit son coeur faire un bond quand elle reconnut Fleur Ombragée et Feu Doré. Elle allait assister à sa propre naissance! Frissonnant, elle observa sans rien dire la mise à bas.

Quand enfin la reine fut entourée de trois petites boules de poils, Plume Dorée reconnut sans mal Lune de Feu et elle même. La dernière avait un pelage si pâle qu'il ressemblait à la lune.  La guerrière dorée reconnut alors Ciel Luné, sa soeur cachée. Elle vit aussi un matou identique penché non-loin. Son coeur rata un battement. C'était son père, Pelage Lunaire! Elle tenta de mémoriser le matou, son pelage pâle, ses yeux ambrés tout aussi pâles et ses pattes puissantes.

Elle n'eut pas le temps de le voir plus qu'il partait déjà.

<< Il ne m'a jamais vraiment aimé, expliqua sa mère. Il n'avait d'yeux que pour Oeil d'Ambre, même si je l'ignorait. >> ne put s'empêcher de murmurer Feu Doré.

Plume Dorée ne répondit pas. Elle venait d'apercevoir une ombre scintillante dans la pouponnière qui venait de s'endormir. Elle entendit alors très distinctement les paroles qu'elle prononça : Tes filles sont spéciales. L'une d'elle suivra ton exemple, une autre sera désigner et la dernière dirigera. >>

Puis l'eau redevint lisse. Plume Dorée voulut lever les yeux vers sa mère pour l'interroger même celle-ci avait déjà disparut. L'aube commençait déjà à se lever, ainsi la guerrière dorée décida de rejoindre son compagnon avant qu'il ne s'inquiète. Tout en marchant, elle se remémora les paroles mystérieuses. << Tes filles sont spéciales. L'une d'elle suivra ton exemple, une autre sera désigner et la dernière dirigera >>. Elle parle de nous, de nous trois. songea la femelle. Je suis sans doute la deuxième puisque j'ai été l'élue de la Tribu des Cieux. Ensuite, Ciel Luné doit être la dernière puisqu'elle dirige une tribu. Donc, Lune de Feu est la première. Mais pourquoi? Parce qu'elle à eu une vie normale, sans prophétie pour la gâcher? Sans doute...

Elle arriva alors à leur campement, où Croc Fauve s'était réveillé. Il la salua en ronronnant puis alla réveiller Patte de Marron. Après tout, peu lui importait tout cela. Elle avait peut être était une élue, une marionnette de la Tribu des Cieux, mais personne n'aurait pu altérer ses sentiments pour Croc Fauve. Tout en allant se lover contre lui, elle songea qu'elle n'aurait voulu changer un seul jour de sa vie, si cela voulait dire ne jamais l'avoir rencontré.